- dezembro 6, 2022
- Posted by: Cleilton
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Notre stade Olembe a Yaounde, au Cameroun, en novembre 2021. JOSIANE KOUAGHEU
Cela doit servir d’ecrin au match d’ouverture une Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football qui se deroulera du 9 janvier au 6 fevrier 2022 au Cameroun. Mais, a juste 2 mois du lancement d’une competition, le stade Olembe situe a Yaounde, la capitale du pays, reste i chaque fois en travaux.
Sur le website, les employes s’activent. Menuisiers, plombiers, macons, mecaniciens… « Ils travaillent nuit et jour, aussi le week-end », indique 1 vigile poste a l’entree des officiels. Mes journalistes, poursuit-il, « ne peuvent gui?re entrer, ni filmer sans l’accord du ministre [des sports]. Et meme ceux qui travaillent a l’interieur ont interdiction de prendre des photos ».
Pour le samedi d’la fin octobre, des ouvriers emergent de l’entree principale Afin de la pause de midi. Nelson* est presse. Ce plombier et ses collegues s’occupent de « verifier nos tuyaux, remplacer ceux qui ne tiennent gui?re, fixer ceux qui ne l’ont toujours pas ete ». A en croire cet employe au sourire contagieux, « nos choses avancent beaucoup et bientot on aura fini », mais il ne sait nullement dire quand exactement.
Meme imprecision Quand l’on interroge Roger*. Ce trentenaire a Notre barbe de quelques jours fera partie de l’equipe qui habille entre autres les cloisons et plafonds en placoplatre « depuis deux mois ». Auront-ils termine avant le debut une CAN ? « Je le pense », glisse-t-il. D’apres Paul, votre petit macon travaillant concernant la plupart voies d’acces, « les chefs ont dit qu’ils allaient recruter d’autres individus afin que ca aille vite ». D’apres nos renseignements, des dizaines de personnes ont ete recrutees « en renfort » et des employes enchainent nos heures supplementaires.
« Notre stade le plus cher d’Afrique »
Un superviseur du chantier rencontre sur place et qui souhaite rester anonyme affirme que bien reste desormais mis en ?uvre Afin de « accelerer des derniers travaux parce qu’Olembe est le stade phare, la vitrine sportive de la CAN ». Les gradins, la pelouse, les principales voies d’acces… « Tout est limite pret, assure-t-il. Ce sont les finitions qui prennent autant de temps libre. Ce qu’on devait faire comme en quatre mois, on le ramene a deux mois ou 1 mois. On fera travailler les employes de nuit parce qu’on a pris un tres grand retard ».
Notre difficulte du Cameroun a mener a beaucoup ses chantiers d’infrastructures dediees a la CAN est un feuilleton au long lei§ons. Des 2016, le groupe italien Piccini avait ete charge de construire un complexe sportif constitue, ou autre, d’un stade de 60 000 places, une piste d’athletisme, une piscine olympique, 1 gymnase… au sein d’ un delai de trente mois en vue d’la Coupe d’Afrique des nations 2019.
Notre stade Olembe a Yaounde, au Cameroun, en aout 2021. DANIEL BELOUMOU OLOMO / AFP
Mais les retards se sont enchaines. L’article dans fond d’accusations de corruption. Le journaliste et lanceur d’alerte camerounais Boris Bertolt denonce a l’epoque des surfacturations, retrocommissions, detournements de fonds, Afin de plusieurs milliards de francs CFA. Aucune suite judiciaire n’a pour l’heure ete donnee.
Incapable de tenir ses engagements, le Cameroun se voit force de renoncer a J’ai CAN au profit de l’Egypte. Piccini reste evince au profit de Magil Construction, une firme canadienne. Le montant des travaux est aujourd’hui estime a plus de 160 milliards de francs CFA (plus de 240 millions d’euros), faisant d’Olembe « le stade le plus pas gratuit d’Afrique », en fonction de de nombreux medias. « Le gouvernement a ete trop laxiste et les http://datingmentor.org/fr/rencontres-gay/ lenteurs administratives ont empire la situation. Des le commencement, le projet n’a nullement ete retourne au serieux… Il fut mal etudie et mal gere », deplore votre ingenieur en genie civil qui possi?de suivi de pres l’affaire.
« Doubler ou tripler les effectifs »
L’accord-cadre confirmant definitivement la tenue d’une CAN 2022 au Cameroun a ete signe avec la Confederation africaine de football (CAF) le 22 octobre. Pour autant, la livraison en premiere phase du complexe fixee au 30 novembre, et comprenant en particulier le stade Olembe, n’a jamais fini de susciter des interrogations. Sur le website, les equipes de controle depechees par le gouvernement font des va-et-vient incessants. Le temps presse.
« Beaucoup de choses se disent via Olembe mais, au 30 novembre, Magil Construction pourrait pouvoir livrer l’ensemble des espaces requis Afin de l’organisation d’la CAN », veut croire Gabriel Nloga, vice-president d’une commission communication du Comite local d’organisation d’une CAN (Cocan) et porte-parole du ministere des sports, precisant que si les employes actuels ne peuvent « finir ce article » en 1 mois, « il est indispensable de doubler ou tripler des effectifs ». Sur le front des infrastructures, de maniere generale, « bien reste boucle… Nous sommes prets a 95 % », assure-t-il encore.
Un avis qui ne semble jamais partage avec n’importe qui. Selon une source gouvernementale, outre Olembe, « le casse-tete » qui attire la totalite des regards, les travaux de construction d’la route d’acces a Douala avec l’est ou bien diverses infrastructures hotelieres a Garoua, au nord, obligee de accueillir des matchs d’la competition, « accusent des retards quand meme considerables ». Dans une telle phase de « derniers reglages et finitions », « nous sommes occupe a bien revoir dans les moindres details », souligne notre source, evoquant « des routes en mauvais etat, des hopitaux pas fournis ou encore la marketing en villes hotes ».
A Yaounde, en bars situes a toutes les alentours du stade Olembe, les employes sirotent des bieres en egrainant leurs taches de l’apres-midi : des vehicules a reparer, des camions de terre a transporter, des voies d’acces a embellir, les travaux en cours du systeme de climatisation… Eric*, l’un des responsables d’une agence prestataire, a fera ses calculs : il convient « bien un mois et demi ou deux mois avec un effectif demultiplie afin d’effectuer votre qu’il est a Realiser ». Eric n’a nullement moyen d’en penser davantage. Son portable sonne. « Une autre urgence sur le site, soupire-t-il. Mais, malgre des retards, Olembe sera a la fin un excellent stade. Je ne fais aucune politique. Je suis fan de football et fier de bosser ici. »
* Mes prenoms ont ete changes.
Josiane Kouagheu (Yaounde, correspondance)
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